Comment devenir serrurier en Suisse ?
Le métier de serrurier est aujourd’hui en pleine évolution. L’évolution des technologies notamment les nouvelles serrures électroniques ouvrent de nouvelles opportunités aux anciens et nouveaux serruriers.
Ainsi le métier de serrurier qui était auparavant principalement un métier du métal, devient aujourd’hui en partie un métier des nouvelles technologies.
Les écoles et formateurs sont donc contraints de suivre cette évolution afin de permettre aux futurs serruriers de s’adapter aux évolutions de la demande.
Les spécialités en serrurerie suisse
Le métier de serrurier comporte plusieurs spécialisations qui en définitive offrent des opportunités variées.
Le serrurier classique venant ouvrir une porte claquée n’est qu’une partie de ce métier. Il existe également un important marché du travail dans l’industrie, notamment dans la fabrication de serrure et autres matériaux de serrurerie. On trouve également des serruriers spécialisés dans la serrurerie de coffres forts. Les serrures électroniques ouvrent également un nouveau marché aux serruriers décidés à s’y implanter.
Ainsi le jeune serrurier peut aujourd’hui choisir entre le salariat ou lancer sa propre entreprise, l’un et l’autre ayant leurs avantages et inconvénients.
Quelles formations et études pour devenir serrurier en Suisse ?
La voie traditionnelle la plus professionnalisante pour devenir serrurier est le CFC de constructeur métallique. Cette formation offre de très solides bases dans le travail du métal (usinage, soudage, montage et ajustage). Cette formation se déroule en quatre ans. Cette formation permet aux jeunes serruriers d’avoir suffisamment d’expérience et de compétences pour soit se lancer dans le métier classique de serrurier soit suivre une carrière dans l’industrie.
Il existe en Suisse un CFC dénommé « serrurier sur véhicule ». Cependant l’appellation est trompeuse puisqu’il ne s’agit pas de serrurerie au sens strict du terme. Le serrurier sur véhicule est en charge de « la fabrication et de l’entretien de châssis et de carrosseries spéciales pour des véhicules de tourisme, des véhicules utilitaires, des véhicules spéciaux et leurs remorques » (Ordonnance du SEFRI sur la formation professionnelle initiale de serrurier sur véhicules). Ainsi l’intervention sur les systèmes d’ouverture est assez limitée. Il s’agit en réalité d’une spécialisation dans le métier de carrossier.
Salaire du serrurier suisse
Serrurier salarié - salaire minimum et conventions collectives
Le salaire du serrurier dépend de son statut, s’il choisit de travailler comme salarié au sein d’une entreprise ou s’il travaille pour son propre compte.
Le serrurier salarié débutant est en général payé en fonction des règles des conventions collectives de travail suisses. Une convention collective de travail est un document signé par les syndicats de travailleurs et syndicats patronaux. Elles ont pour but de compléter la loi et définir les règles applicables à certains métiers ou branches de métiers. Ainsi une convention collectives a valeur de loi et s’impose aux employeurs. Ces conventions collectives ne s’appliquent pas forcément dans toute la Suisse, elles peuvent s’appliquer dans un ou plusieurs cantons seulement.
Il existe donc plusieurs conventions collectives relatives au métier de serrurier. Il existe une convention principale s’appliquant dans toute la Suisse sauf canton de Vaud, de Genève, du Valais et Bâle-campagne. Il s’agit de la CCNT pour l’artisanat du métal suisse. Ainsi cette convention prévoit un salaire horaire minimum de CHF 24.40 soit CHF 4’243.50 par mois pour un serrurier débutant pour sa première et deuxième année. Le salaire horaire monte à CHF 26.50 à partir de la cinquième année d’expérience professionnelle.
Les cantons de Genève, Vaud, Valais et Bâle-campagne ont leur propre convention collective applicable au métier de serrurier. La convention collective du canton de Vaud affiche un salaire minimum de CHF 24.35 la première année de travail puis CHF 25.20 la seconde année et CHF 26.40 la troisième année. Ainsi la convention collective du canton de Vaud est plus généreuse que la convention générale applicable dans la majorité des cantons suisses.
Cependant rien n’empêche un patron de récompenser le salarié compétent en prévoyant un salaire plus élevé que la convention collective.
Serrurier indépendant - entreprise en nom propre et société
Le serrurier peut aussi lancer sa propre entreprise. Les revenus du serrurier indépendant vont dépendre de plusieurs facteurs et du domaine dans lequel le jeune serrurier choisit de se spécialiser.
Dans le domaine de la fabrication industrielle les revenus peuvent être importants mais l’investissement de départ (locaux, machines, outils etc.) et la concurrence bien établie sont deux obstacles très importants pour le jeune serrurier.
Du côté du serrurier artisan c’est à dire de l’installation et du dépannage, l’investissement de départ est raisonnable et peut s’exercer sans salariés. Le seul obstacle du jeune serrurier est la visibilité, il peut être difficile au début de l’activité de trouver des clients si l’entreprise n’a pas de visibilité en particulier sur le net. Dès que l’entreprise obtient une visibilité suffisante et une bonne réputation, elle peut alors se développer et embaucher.
Le jeune serrurier aura le choix d’exercer en nom propre (entreprise individuelle) ou de créer une société comme une SARL. Depuis l’importante réforme de la fiscalité de 2020 il est désormais préférable pour les artisans qui atteignent un certains chiffre d’affaire d’exercer en société plutôt qu’en nom propre.
L’avantage de l’exercice en nom propre est qu’il permet de débuter son activité simplement avec peu de formalité, la comptabilité est simplifiée. Ce modèle s’essouffle à partir d’un certain chiffre d’affaire et devient moins intéressante en terme de fiscalité. A l’inverse l’exercice en société peut être handicapant pour les jeunes serruriers entrepreneurs, la constitution d’une SARL en Suisse coute par exemple CHF 20’000 (hors frais d’avocat/fiduciaire) et la comptabilité obéit à des règles bien plus strictes qu’un jeune entrepreneur peut difficilement respecter. Les services d’un comptable ou d’une fiduciaire sont donc inévitables.
Ainsi les serruriers débutants devront privilégier l’entreprise en nom propre pour sa simplicité et son faible coût puis en cas d’augmentation de chiffre d’affaire, constituer une SARL pour continuer l’évolution de l’entreprise. Plus de détails sur le portail des PME.
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